Une grossesse gémellaire peut présenter des risques pour la maman et pour les bébés. C’est pour cette raison que les grossesses de deux foetus et plus sont placées sous surveillance rapprochée.
Découvrons les dangers que peuvent encourir les bébés et la maman enceinte de jumeaux.
Comment se conçoit une grossesse gémellaire ?
Il y a deux manières naturelles de tomber enceinte de jumeaux :
- Deux spermatozoïdes fécondent au même moment deux ovules. Chacun des embryons développent son propre placenta, son propre patrimoine génétique et sa propre poche des eaux. Dans ce cas on parle de “faux jumeaux” ou de jumeaux dizygotes.
- L’ovule est fécondée par un seul spermatozoïde. L’embryon est ensuite divisé en deux. Les deux œufs auront le même placenta et le même patrimoine génétique. On parle ici de « vrais jumeaux » ou jumeaux monozygotes.
C’est lors de la première échographie de la 12/13 semaines d’aménorrhée qu’est révélée la grossesse gémellaire. La maman sait à ce moment-là si les fœtus partagent le placenta ou si chacun a le sien.
Les risques causées par une grossesse gémellaire
Une grossesse gémellaire comporte des risques et nécessite un suivi plus rapproché qu’une grossesse classique. Pour les bébés, les risques principaux sont le retard de croissance et la prématurité. Pour la maman, le risque principal est l’hypertension artérielle.
Un retard de croissance des foetus
Lors d’une grossesse gémellaire, les bébés naissent avec un poids inférieur que pour un enfant issu d’une grossesse classique. Cela s’explique par la difficulté qu’a la maman à nourrir deux bébés en même temps et à arriver à assurer leurs besoins surtout en fin de grossesse. D’ailleurs, lorsqu’une maman accouche de jumeaux, on constate que l’un deux est plus petit que l’autre. Cela est dû à une déficience de son placenta ou à la mauvaise position du cordon ombilical.
Il peut aussi arriver des cas où le médecin constate l’arrêt de croissance d’un des bébés. Il peut décider de mettre au monde les enfants afin qu’ils terminent leur croissance dans une couveuse. Cette dernière leur apporte tout ce que le ventre de la maman n’a pas pu donner.
Dans le cas de jumeaux monozygotes, les fœtus subissent le syndrome transfuseur-transfusé. Les échanges sanguins sont déséquilibrés et peuvent causer un retard de croissance pour l’un des bébés.
Un accouchement prématuré
Une grossesse gémellaire n’arrive jamais au terme des 41ème semaines d’aménorrhée comme pour une grossesse classique. En effet, le col de l’utérus se dilate et s’accroît plus vite durant les mois de gestation de deux fœtus. Cela engendre des contractions plus fréquentes qui favorisent l’ouverture du col de l’utérus et provoquent un accouchement prématuré. Ce phénomène peut surgir dès le 5ème mois de grossesse.
Afin d’empêcher ce risque d’accouchement prématuré et de le retarder le plus longtemps possible, la maman doit être mise au repos voire même être alitée. Ses seuls déplacements seront pour aller aux toilettes, prendre sa daouche ou prendre ses repas. Une hospitalisation peut aussi être envisagée pendant 48 heures. La maman est perfusée afin de stopper les contractions. Des médicaments sont injectés pour accélérer le développement des poumons des bébés.
Si la grossesse se passe bien, l’accouchement peut être déclenché à 39 semaines d’aménorrhée car en général, au-delà de cette période, le placenta ne survient plus aux besoins nutritionnels des deux bébés.
Risque d’hypertension artérielle pour la maman
L’hypertension artérielle est causée par un mauvais fonctionnement du placenta qui n’oxygène pas suffisamment le fœtus. En augmentant les apports en sang vers le placenta, le corps de la maman augmente en même temps la tension artérielle.
L’hypertension artérielle peut aussi générer une fuite de protéine vers les urines. Si c’est le cas en plus du tension élevée, la maman peut être hospitalisée et l’accouchement peut même être provoqué en cas de grave complication.
Une naissance par césarienne
C’est un mythe de croire que les accouchements de jumeaux se font automatiquement par césarienne. L’accouchement par voie basse est préconisé si toutes les conditions sont réunies : présentation par la tête, l’état de la maman et des enfants est stable.
Néanmoins, le risque d’accouchement par césarienne n’est pas à écarter lors d’un accouchement par voie basse. En effet, après l’accouchement du premier bébé, le second peut être en souffrance. Il sera décidé à ce moment-là d’opérer une césarienne.