On m’avait dit que l’envie d’avoir un petit dernier passerait

On m’avait dit que l’envie d’avoir un petit dernier passerait

On m’avait dit qu’un jour ça passerait, que les enfants grandiraient et que l’envie d’en avoir un petit dernier s’estomperait.

On m’avait dit qu’avec le temps, voir des femmes enceintes flatter leur ventre arrondi ne me donnerait plus envie de caresser le mien.

On m’avait dit que plus mes petits gagneraient en autonomie, moins je voudrais revenir aux nombreux réveils et boires de nuit.

On m’avait dit qu’une fois le linge et les jouets de bébé rangés et prêts à donner, je serais heureuse de m’en départir et soulagée de passer à une autre étape.

On m’avait dit que l’annonce de la grossesse d’une amie ne me remplirait plus que de joie et me donnerait la certitude que ma famille à moi était finie sans trop de nostalgie.

On m’avait dit que prendre un petit bébé dans mes bras me ferait sourire mais que lorsqu’il se mettrait à pleurer, je serais contente de le redonner à ses parents et ainsi ne vivre que les beaux moments.



On m’avait dit que plus on vieillit, plus on laisse le temps s’écouler, plus le deuil d’un petit dernier devient chose du passé.

On m’avait dit bien des choses que j’ai crues, mais il m’arrive encore que l’envie d’un autre bébé vienne me hanter alors que je pensais que c’était chose du passé.

 

C’est vrai que plus le temps passe et moins j’y pense jusqu’à ce que le désir, la certitude puis le besoin viscéral résonnent à nouveau dans mes tripes et qu’ils me frappent de plein fouet.

Ce qu’on aurait dû me dire, c’est qu’il se pouvait que bien longtemps encore ma tête chuchote et que mon coeur tambourine qu’ils en voulaient un autre au rythme de mon horloge biologique sur le point de sonner. Parce qu’à ce jour, alors que je croyais avoir réellement passé cette étape, je me rends compte que je n’ai finalement pas fait le deuil d’un dernier bébé.

 

Source : MIRANDA DESSUREAULT et parfaitemamancinglante.com

Partager :

Twitter
Telegram
WhatsApp