De nombreuses croyances concernant l’accouchement par césarienne ont été transmises culturellement et elles se sont avérées fausses. Les mythes relatifs à ce mode d’accouchement sont nombreux et pour démêler le vrai du faux nous vous disons toute la vérité au sujet de la période qui suit l’accouchement (post-partum) par césarienne.
Voici les 6 mythes sur le post-partum par césarienne.
Mythe n°1 : La douleur est moins importante qu’un accouchement naturel
Il est vrai qu’un accouchement par césarienne n’est pas douloureux puisque l’intervention se fait sous anesthésie locale ou générale. En effet, la maman ne ressent rien jusqu’à la disparition de l’effet de l’endormissement où les premiers désagréments vont apparaître.
Elle a des difficultés à bouger, à se tenir debout et à marcher à cause de la douleur causée par la cicatrice et les points de sutures. Une perfusion intraveineuse est même maintenue pour pouvoir administrer à la maman un traitement contre la souffrance.
D’ailleurs, la femme qui accouche par césarienne doit rester hospitalisée de 5 à 7 jours afin d’éviter les risques de phlébite ou d’embolie (formation d’un caillot dans une veine ou un organe).
Mythe n°2 : Manque de proximité entre le bébé et sa maman juste après l’accouchement
Certes, dans un accouchement par voie basse, le contact entre la mère et le bébé est immédiat. Pour une césarienne, le contact peau à peau est juste retardé de quelques heures afin de laisser le temps à la maman de récupérer de son intervention.
La relation mère-enfant existe pendant la grossesse et une césarienne ne va en rien l’entacher, les liens d’attachement vont se mettre en place petit à petit. L’amour maternel que porte une mère pour son bébé est inconditionnel et illimité.
La maman peut favoriser des temps de contact peau à peau par exemple au moment de la sortie du bain. Par la suite, les petits massages du ventre ou des jambes ainsi que les tétées instaurent des liens d’attachement entre la maman et son enfant.
Mythe n°3 : L’allaitement est difficile après une césarienne
Il s’agit d’un mythe, puisque comme pour l’accouchement naturel, la césarienne n’empêche pas la maman d’allaiter son bébé.
Cependant, l’allaitement doit débuter le plus tôt possible après l’accouchement, en particulier si la naissance n’a été accompagnée d’aucune contraction de l’utérus.
En effet, il faut savoir que la prolactine est l’hormone essentielle à la production de lait maternel. C’est elle aussi qui est responsable de la contraction de l’utérus.
Dans le cas où l’utérus n’a pas été contracté, le lait maternel sera déclenché avec les premières tétées du bébé.
faire la distinction entre césarienne programmée et césarienne en urgence !
Certaines césariennes sont programmées vers la 38é ou 39é semaine. À ce stade, le réflexe de succion du bébé n’est pas totalement développé. Il risque de ne pas pouvoir téter et déclencher la sécrétion de prolactine chez la mère.
Mythe n°4 : Plus d’accouchement par voie basse après une césarienne
Ce mythe est très répandu. Mais la vérité est que 70% des femmes ayant subi une césarienne peuvent accoucher naturellement par la suite. Dans un premier temps il faut s’attarder sur les raisons de l’accouchement par voie haute : cas d’urgence ? Mauvaise position du bébé ? Signes de souffrance du fœtus ? Manque de dilatation du col de l’utérus ? …. .
En somme, toutes les grossesses d’une maman ne se ressemblent pas les unes aux autres. On ne peut pas faire d’un cas, une généralité.
Dans un second temps, ce qui peut poser problème c’est la cicatrice de la césarienne. Elle doit juste être épaisse afin de pouvoir résister à un accouchement par voie basse.
Mythe n°5 : La césarienne ne présente aucun risque
Contrairement à un accouchement naturel, la césarienne nécessite une anesthésie. Elle est effectuée par voie péridurale ou générale et peut présenter de nombreux risques.
D’autre part, pendant et après l’intervention, il existe aussi des risques d’arrêt cardiaque, d’hystérectomie, d’infection au niveau de la plaie, de fièvre ou de caillot sanguin.
Mythe n°6 : Une période de convalescence plus longue après une césarienne
La période de convalescence n’est pas plus longue pour un accouchement par césarienne que pour un accouchement naturel. Il est vrai que la maman doit récupérer de son intervention et là aussi c’est au cas par cas car chaque maman va réagir à sa manière.
Certaines traversent l’accouchement de manière relativement aisée tandis que pour d’autres, l’intervention et la période de convalescence s’avèrent plus difficiles.